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LE BLOG D'ORBIEU
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6 septembre 2008

LADY DI

DIANAKRALL

Je n’aurais pas eu le plaisir d’assister à un concert de Diana Krall cette année (j‘en suis à mon cinquième…). La blonde québécoise s’est pourtant produit à quatre reprises cet été en France : Strasbourg, Vienne, Nice et enfin Marciac. Je vous propose quelques extraits des critiques (le terme est-il approprié ?) de ses prestations françaises.

JAZZ A VIENNE

Le lyrisme raffiné de Diana Krall  ( Le Dauphiné Libéré – 29/06/08 – La rédaction )

Avec Diana Krall, on s'attendait certes, à une expression déliée, romanesque, très élégante, sur les standards. Et, de fait, le public viennois a apprécié une version délicieuse et en même temps acrobatique de "Let's fall in love".
On espérait aussi quelque chose d'un peu moins jazzy, des musiques lovées dans le lyrisme d'une Joni Mitchell. On eut cela aussi, exprimé avec un charme infini et sur un piano désormais très émancipé par rapport à ce qu'on lui avait connu (Nat "King" Col, mais aussi de plus savants décalages de Teddy Wilson à Bill Evans).
On imaginait pas non plus Diana Krall, avec sa réputation hiératique, voire froide jusqu'à en être marmoréenne, s'exprimer de manière aussi drolatique, aussi décontractée, aussi vivante. Une manière délicieuse de rompre avec l'image des "glossy magazines", de la musique sur papier glacé. Un coup de vent emporte la partition d'un standard, ce qui amène Diana Krall à en faire un avion en papier... Si en plus la vocaliste, entourée par un trio d'élite (remarquable Anthony Wilson, à la guitare), se met à avoir de l'humour, on atteint la plus grande réussite. Insolente, même, de talent.

NICE JAZZ FESTIVAL

STRASBOURG JAZZ FESTIVAL

Lundi, elle a investi la scène du Nice Jazz Festival, donnant un concert chaleureux, purement jazzy. Un moment privilégié

On a compris : la route des festivals reste, pour Diana, un moment privilégié qui transfigure sa musique. Elle a choisi, comme compagnon de randonnée, un simple trio, tonique, très swing, proche d'elle. Son répertoire puise dans la grandeur de la chanson américaine, Cole Porter, Irving Berlin (Let's Face The Music And Danse), Nat King Cole… À Nice, assise tout en blanc à son piano, la blondeur triomphante, elle se tournait vers la foule dense et attentive, plaisantait : « Finalement, c'est moi qui ai la meilleure place. » Elle souriait, reprenait des notes rapides au piano. Pas de doute et ses concerts de l'été le montrent encore une fois , la chanteuse est une excellente pianiste, dont le jeu dynamique balaie cette imagerie romantique un peu doucereuse à laquelle ses propres titres la condamnent, Loves Scenes (1997), The Look Of Love (2001).

Je n'ai pas de critique de son concert de Marciac (seul et unique concert complet avant l'ouverture du festival !). Mais pour être honnête, les seuls échos que j'ai trouvé étaient négatifs. La Dépêche du Midi titrait pour son annonce du concert sur le "jazz bling-bling" de la pianiste canadienne, tandis que l'Humanité dans son compte rendu de fin de festival parlait de "lexcellent niveau global des concerts de 2008" "à l'exception du récital rasoir de Diana Krall." !

Diana Krall rayonnante sur la route des festivals   ( Le Figaro – 23/07/08 – Stéphane Koechlin )

Strasbourg, 27 juin, 23 h 23, Diana Krall, au rappel, laisse fondre en silence un It's Wonderfull sur rythme de bossa. Son formidable quartet s'éteint doucement (John Clayton, contrebasse, Anthony Wilson, guitare, Jeff Hamilton, batterie). Standing ovation spontanée, vivats, fleurs, délire. On a beau l'avoir vue un peu partout, notamment sur ses terres, à Toronto, ce concert reste l'un des plus exaltants qu'elle ait donnés. Son inutile réputation de froideur va devoir changer de ton.

Elle est de cette beauté dont elle ne sait rien faire. Involontairement glamour. Elle joue ou chante souvent assise, jambes croisées, de trois quarts. Elle essaie des trucs insensés (longues intros en style stride dont elle blague avec l'orchestre). Elle a un directeur musical, le bassiste John Clayton, d'une classe inouïe. Elle le sait. Elle raconte ses jumeaux. Elle célèbre Costello (A Case of You). Volcan serein.

Diana Krall, un volcan serein au Festival de jazz de Strasbourg ( Le Monde – 28/06/08 – Francis Marmande )

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